Julie est actuellement en deuxième année de médecine et a accepté de vous parler de sa L1SpS dans le parcours chimie.
Lycée
Quel baccalauréat as-tu obtenu ?
Un baccalauréat général avec les spécialités mathématiques, physique-chimie et Sciences de la Vie et de la Terre. J’ai arrêté la SVT lors de mon passage en terminale. J’étais en cursus bilingue donc j’ai également obtenu l’Abibac.
Quelle mention as-tu obtenu ?
Mention très bien.
Quel genre d’élèves étais-tu au lycée ?
Au lycée, j’étais déjà plutôt bosseuse. Préparant également l’Abibac, je me devais d’être organisée et de travailler régulièrement afin de m’en sortir. J’avais certes beaucoup de facilités, mais je travaillais généralement tous les jours au moins une heure en rentrant du lycée et un peu plus le week-end.
Déroulement de la L1SpS
Pendant la L1SpS, tu habitais :
Je vivais dans un appartement qui appartient à mes grands parents, donc c’est un plutôt grand appartement ce qui est vraiment un avantage, car j’arrivais à séparer l’endroit où je travaillais de l’endroit où je dormais et c’est vraiment une chance. Je peux y accueillir mes amis pour y réviser (ou faire la fête) et je m’y sens vraiment comme chez moi. Le fait qu’il soit grand a aussi des désavantages : ménage plus long, sentiment de solitude plus renforcé, etc..
Comment te déplaçais-tu entre ton domicile et la faculté ?
En tram ou à vélo.
Comment te déplaçais-tu entre les différents campus ?
En tram ou à vélo.
Comment te nourrissais-tu de manière générale pendant cette année ?
Au début de l’année j’ai vraiment essayé de faire attention à mon alimentation. J’allais assez souvent manger au RU (restaurant universitaire) près de la faculté, je mangeais équilibré et je cuisinais encore. Je négligeais cependant des repas : le petit déjeuner (que je ne prends plus depuis pas mal de temps, et parfois le repas du midi).
Au second semestre ça été plus compliqué. Je ne mangeais que des plats surgelés et de la nourriture qui me réconfortait (chocolats, bonbons,…) et j’ai suite à ça pris beaucoup de poids. Je mangeais vraiment très mal et j’ai dû prendre du fer, de la vitamine C et du magnésium pour que cela aille mieux.
Si j’avais un conseil à donner avec le recul que je peux avoir maintenant, c’est de ne vraiment pas négliger son alimentation. C’est trop important !! Ça influe sur le reste de sa journée, sur sa productivité, son humeur, etc…
Avais-tu des loisirs ou pratiquais-tu une activité physique ?
Non, j’ai arrêté le basket, que je pratiquais avant, à cause de la L1SpS.
Combien d’heures de sommeil avais-tu par nuit en moyenne ?
Au premier semestre, j’arrivais facilement à avoir 7 à 8 heures de sommeil par nuit.
Au second semestre, avec les angoisses des cours et les révisions, j’avais beaucoup de mal à dormir. J’étais plutôt en moyenne à 5h voire moins par nuit.
Pour toi, à quoi ressemble une journée-type de cours (Ton planning quotidien, heure de réveil, comment répartissais-tu tes pauses, horaires de repas, de fin, activité en dehors de la L1, …) ?
Quand je bossais chez moi, je me levais assez tôt, car j’étais beaucoup plus productive le matin. C’était vers 6h30 – 7h au premier semestre et 5h au second. Je buvais un petit truc et je me mettais directement à travailler. Je révisais et apprenais d’abord les nouveaux cours (ceux de la veille ou de l’avant veille). Je regardais ensuite en différé les cours du jour. Je mangeais, puis reprenais en révisant des cours plus anciens, en faisant des annales également. Ou alors je travaillais mon bloc disciplinaire qui me prenait quand même beaucoup de temps. Je mangeais mon repas du soir et après cela, je révisais encore les choses que je n’avais pas pu faire pendant la journée ou des choses qui me semblaient moins acquises.
Quand je travaillais à la BU (bibliothèque universitaire), c’était souvent parce que j’avais cours à la fac (donc tous les jours généralement) ou parce que j’allais travailler avec une amie à moi. Le planning était globalement le même que lorsque que j’étais chez moi, hormis le fait que les pauses café étaient un peu plus présentes (oups). Je me levais assez tôt aussi pour pouvoir travailler une heure avant d’aller à la BU et j’aimais bien ça parce que ça me donnait l’impression d’avoir de l’avance sur ma journée. On allait manger à la K’fet, nos tupp ou des sandwichs et on retournait travailler. C’est arrivé beaucoup de fois que l’on reste jusqu’à la fermeture de la BU!!
Quelle était ta méthode de travail ?
Concernant ma méthode de travail, elle variait d’une matière à l’autre et d’un bloc à l’autre également. Pour l’UE1 (chimie), j’apprenais mon cours, mais je faisais énormément d’annales et refaisais les TD (travaux dirigés) afin de m’exercer sur les calculs. Pour l’UE2 (biochimie), je relisais le plus de fois possible mon cours, pour tout connaître, même les plus petits détails. Je faisais aussi des annales pour voir les pièges et les points à perfectionner. Pour l’UE3 (mathématiques), je relisais vaguement mon cours, puis je faisais des annales et encore des annales (séances tuto + examens blancs compris) afin de m’exercer sur les différentes manières, de résoudre les exercices et de me familiariser avec les calculs et les formules. Pour l’UE4 (anatomie, embryologie) et l’UE5 (biologie cellulaire, histologie), je faisais pareil que pour l’UE2, exception faite que pour l’anatomie notamment, je regardais énormément d’images et de schémas pour vraiment visualiser le corps et localiser les structures anatomiques. Pour l’histologie aussi, je regardais énormément d’images de tissus, etc.. Enfin pour l’UE6 (physique, biophysique), j’apprenais mon cours puis faisais des annales.
Pour mon parcours, je refaisais les TD et les annales, car c’était calculatoire et qu’il fallait donc que je m’exerce.
Globalement, ma méthode consistait vraiment à m’exercer le plus possible sur les annales et d’apprendre mon cours en le relisant le plus de fois possible.
Comment prenais-tu tes cours pour le bloc santé/transversal ?
Je prenais tous mes cours sur papier grâce aux polycopiés de l’amicale, et je les imprimais aussi quand l’amicale ne les avait pas encore mis à disposition.
Travaillais-tu seul.e ou en groupe ?
Seule et en duo avec une amie à moi. J’ai fait mes principales rencontres au stage de pré-rentrée et aux séances de tutorat.
Où travaillais-tu ?
À la bibliothèque universitaire (de santé) ou parfois dans d’autres bibliothèques mais aussi chez moi.
À quelle fréquence faisais-tu des pauses et que faisais-tu pendant celles-ci ?
J’essayais de faire des pauses de 10-15 minutes toutes les 2-3 heures. Pendant celles-ci, j’allais boire un café, un goûter et discutais éventuellement avec les amis qui m’accompagnaient. J’allais aussi souvent prendre un peu l’air, ce qui me faisait énormément de bien.
D’autres choses à nous dire sur ton vécu de la L1, tes méthodes de travail ou d’autres conseils à apporter aux futur.e.s L1SpS ?
J’aurais aimé qu’on me rassure et que l’on me dise que c’est vraiment possible de réussir cette année sans prépa privée. Je pense qu’au sein de mon parcours, une grande proportion des étudiants avait une prépa et cela m’a beaucoup fait peur et j’ai presque regretté mon choix. Alors qu’au final, avec la motivation tout est possible !
Parcours
Dans quel parcours étais-tu ?
En parcours chimie.
Pourquoi ce choix ?
Au lycée, j’adorais la chimie, c’était la matière avec laquelle je me sentais la plus à l’aise et celle que je préférais travailler. C’est aussi la licence vers laquelle je me voyais le plus continuer s’il s’avérait qu’aucune des filières MMOPK ne me convenait vraiment.
Quel autre parcours avais-tu demandé sur Parcoursup ?
J’avais aussi demandé les parcours Mathématiques, Physique et Sciences du sport.
Où se déroulaient tes cours de parcours ?
Dans les amphithéâtres de la Faculté de Médecine, au campus de l’hôpital civil et au campus central.
Comment se déroulaient les cours de ton parcours ?
En chimie, on avait 3 matières : chimie, physique et maths. On avait chaque semaine un CM (cours magistral) de 2h et un TD de 2h également en physique et en chimie. Pour les maths, au 1er semestre, nous n’avions que 2h de cours intégrés par semaine, et au 2ème semestre, on avait 2h de CM et 2h de TD par semaine.
Comment prenais-tu les cours pour le bloc parcours ?
On avait accès aux diaporamas des professeurs sur Moodle. J’imprimais donc les diaporamas et prenais des notes sur ces diaporamas. Il arrivait qu’on n’ait pas accès au diaporama au moment de l’heure du cours, dans ce cas là, le/la professeur.e nous envoyait le cours avec toutes les informations nécessaires qui n’étaient pas notées sur le diaporama.
Comment révisais-tu les cours de ton parcours ?
En parcours chimie, les examens étaient très calculatoires. Il fallait maîtriser les formules et les différentes façons d’aborder les exercices. Il fallait connaître son cours aussi pour savoir comment appréhender les exercices et trouver un moyen de les résoudre. Et pour se faire, il fallait beaucoup s’entrainer. Je refaisais alors les TDs et les annales qui étaient parfois mises à disposition. Je cherchais des exercices sur internet pour vraiment me préparer. J’apprenais aussi le cours, surtout en chimie, car on nous demandait parfois des définitions ou des notions de cours.
Comment répartissais-tu ton travail entre les différents blocs (santé, parcours, transversal) ? A quelle fréquence révisais-tu les cours de ton parcours ?
J’essayais d’étaler un peu de tout sur toute la semaine (bien sur quand il y avait CC (contrôle continu), je faisais plus de l’un que des autres). Mais globalement, j’essayais de diversifier un maximum mes journées, pour ne pas faire que de la santé pendant 2 jours, puis 1 jour entier de parcours. J’essayais vraiment de faire en sorte de mélanger tout ça. C’était très bien et cela me convenait parfaitement car mon parcours faisait contraste (surtout au second semestre) avec toutes les choses que l’on devait apprendre par cœur. Ça créait donc un équilibre et cela me permettait d’être productive tout au long de la journée.
En pourcentage, à combien évaluerais-tu la charge de travail pour chaque bloc ?
Parcours : 30 %
Santé : 60 %
Transversal : 10%
Ton parcours correspondait-il à tes attentes ?
Oui très clairement. Je savais que c’était un parcours exigeant et plutôt difficile, et effectivement il l’a été. J’ai aimé ce que j’ai appris notamment en chimie et c’est totalement ce à quoi je m’attendais et ce que je voulais.
Autre chose à dire sur ton parcours ou sur ton admission via Parcoursup ?
J’aurais aimé en savoir plus sur mon parcours, et sur l’exigence qu’il demande. Je savais que ça allait être dur de faire la différence mais je ne pensais pas à ce point. Nos examens de parcours étaient durs, et le niveau exigé était très haut.
Avais-tu une aide pendant la L1SpS ?
Tutorat, Parrain/marraine.
Concernant la question précédente, que recommandes-tu et pourquoi ?
Le tutorat ! C’est vraiment ce qui a contribué à ma réussite et ce qui m’a permis de tenir toute l’année. Je n’avais pas de prépa, parce que je ne voulais pas faire payer mes parents mais aussi parce que je voulais prouver que cela n’était pas nécessaire. Aussi, je trouvais que l’aide que fournissait le tutorat était très largement suffisante.
Les séances, les examens blancs, le stage de pré-rentrée et les autres évènements qu’a pu organiser le tutorat pendant l’année m’ont vraiment aidée et ont vraiment permis que je réussisse cette année. Aller au tutorat, c’était ma petite pause de la semaine, c’était le moment où je retrouvais mes amis et pendant lequel on passait un moment tous ensemble. Mais c’était aussi le moment où je voyais ce que je devais encore vraiment travailler, le moment où j’apprenais et le moment où je pouvais poser toutes mes questions, même les plus bêtes et où les tuteurs étaient toujours là pour me répondre. Le Moodle, et toutes les annales corrigées et mises à disposition m’ont été d’une aide infinie cette année.
Bref, le tutorat est vraiment la chose que je recommande le plus !!!
Si tu as participé au système de parrainage du Tutorat Santé Strasbourg, est-ce que cela t’as aidé ?
J’y ai effectivement participé. Cela m’a aidée tout au long de l’année, car ça fait toujours plaisir d’avoir un message de ses parrains/marraines avant un examen. C’est toujours agréable d’avoir quelqu’un à qui parler de ses doutes, de ses problèmes et de ses peurs. J’étais aussi heureuse de pouvoir partager avec eux mes notes, et ma réussite à la fin, et de voir leur fierté, d’avoir pu, au moins un peu, contribuer à cela.
De manière générale, comment as-tu vécu ta L1SpS ?
D’un point de vue pédagogique, j’ai aimé apprendre, j’ai aimé les matières et j’ai aimé me dépasser pour arriver à avoir ce dont je rêvais. Le deuxième semestre m’a vraiment fait me rendre compte que c’est médecine que je voulais faire et que je ne me voyais pas faire autre chose que ça de ma vie.
D’un point de vue moral, ce n’était pas vraiment la même chose. Moi de mon côté, je dirais que ça a été, mais mes proches et surtout mes parents ne diraient pas la même chose. Je les voyais tous les jours être inquiets pour moi et ça me peinait, mais je savais pourquoi je le faisais. Au 2ème semestre, je bossais énormément et même beaucoup trop et je me suis beaucoup oubliée. J’étais facilement irritable, très peu joyeuse et je ne vivais plus que pour les cours. Je dormais, mangeais, marchais pour ça. J’avais peur de l’échec et j’avais peur que tout le travail que j’effectuais ne mène à rien. Il y a eu des moments où cela a vraiment été dur, et où mes proches et mes amis ont su être là pour moi et me remonter le moral. Avec le recul, je me rends compte que j’en ai peut-être fait trop, que je me suis peut-être trop dépassée et trop oubliée pendant cette année et que j’aurais certainement eu les mêmes résultats en faisant moins et en m’occupant un peu plus de moi.
En somme, je dirais que j’ai bien vécu ma L1SpS, dans le sens où je n’ai pas vraiment de regrets sur la façon dont j’ai géré mon année, mais peut être que si c’était à refaire, je le ferais différemment. Je me suis dépassée et j’ai vu jusqu’où j’étais capable d’aller pour réaliser mes rêves et ça c’est vraiment sans regrets. Je me suis découverte : je ressors de tout ça en ayant grandi et en sachant vraiment où je vais et ce dont j’ai envie.
Et une des raison pour lesquelles je peux dire que j’ai bien vécu cette année c’est parce que j’ai eu la chance de rencontrer des gens extraordinaires qui ont fait que mon année s’est bien passée, que j’ai pu rire et rire et encore rire grâce à eux. Ils ont été mes piliers et sans eux tout aurait été différent.
Admission MMOPK
Quelle filière MMOPK tu voulais quand tu as commencé ta L1 ? Si tu ne savais pas, ou si tu as changé d’avis, comment t’es-tu décidé.e ?
En commençant ma L1, la filière MMOPK que je souhaitais intégrer était pharmacie. C’était ça et rien d’autre. Précisons aussi, qu’une de mes plus grandes phobies était les piqûres.
Cependant, en discutant avec d’autres étudiants, en étudiant mes cours, etc, je me suis rendue compte que la médecine pouvait aussi me plaire. Alors, je me suis un peu plus renseignée et j’ai continué d’étudier. Finalement, je me suis dit que c’était vraiment de la médecine que je voulais faire. Je ne sais même pas comment expliquer ce changement de choix, mais c’est un peu arrivé à moi comme une évidence. Je pense que les cours du deuxième semestre, et surtout l’UE4, m’ont vraiment fait me décider. Et aujourd’hui, je ne regrette pas du tout mon choix, bien au contraire !
A la fin de l’année, quelle était ta moyenne générale ?
Moyenne générale (tous les blocs confondus) : 16.014
Moyenne générale Bloc Santé : 15.924
Moyenne générale Bloc Transversal : 17.448
Moyenne générale Bloc Disciplinaire : 15.166
Comment s’est terminée ton année ?
J’ai été grande admise en médecine (10%). C’était mon premier vœu.
Quel était ton classement ? Est-ce que tu t’y attendais ?
A l’issue de l’année j’ai été classée 86ème, ce qui était une grosse surprise pour moi. Déjà, je ne m’attendais pas vraiment à passer dans les 10%. Je m’étais aussi dit que même si je passais dans les 10%, je n’aurais que mon 2 ou 3ème vœu. C’est pour ça que j’avais déjà commencé à travailler pour les oraux, dans l’éventualité où je devrais y aller.
Si tu as pu intégrer une des filières MMOPK, qu’est ce qui t’a avantagée par rapport aux autres, selon toi ?
Je dirais que ce qui m’a avantagée a peut être été ma motivation. Je n’avais pas de prépa et j’avais vraiment envie de prouver que c’était possible de faire sans et avec l’aide du tutorat. Je voulais aussi probablement me prouver à moi-même ce dont j’étais capable et ce que je pouvais faire. Ma bonne organisation m’a probablement aussi été bénéfique. J’avais un peu de retard, mais j’arrivais toujours facilement à le rattraper et j’étais toujours correctement prête à passer les examens.